«Plusieurs attaquants racés ont marqué l’histoire du football tunisien, compte tenu de la performance exceptionnelle de ces joueurs considérés comme des « chasseurs de buts ».
La priorité est offensive avec la présence du « flair des buts ». À mon époque, le jeu était orienté vers l’attaque avec des choix clairs de part et d’autre. Chaque équipe a un buteur renommé. J’ai été placé en pointe de l’attaque et servi par Chraïet, Denden et Bargou.C’est important d’être en harmonie avec ses coéquipiers pour garder son efficacité. Nous ne faisions pas de calculs. Un buteur doit marquer; point barre ! Sinon il ne mérite pas sa place sur le terrain.
Depuis quelques saisons, l’excès de prudence des joueurs et des entraîneurs a changé la tendance offensive de notre football. Les équipes jouent la défense et le beau jeu offensif a disparu pour céder la place à la prudence.
Les choix techniques des entraîneurs sont orientés vers le béton. Avec l’avènement du professionnalisme, des attaquants étrangers ont débarqué dans nos clubs. Certains étrangers ont réussi grâce à leurs qualités techniques, athlétiques et leur engagement. Les retombées semblent positives pour certains clubs. En revanche, ce sont les jeunes du cru qui sont sacrifiés.»
Des jeunes livrés à leur triste sort »
« Aujourd’hui, miser sur les jeunes est délicat, vu que ces derniers manquent de formation à la base. Ces jeunots possèdent des qualités athlétiques, toutefois ils manquent de confiance et de lucidité au moment de conclure. Les entraîneurs des jeunes doivent axer leur travail là-dessus pour former à terme des attaquants de qualité comme par le passé.
Bref, nos clubs doivent s’investir dans les catégories des jeunes»
Mohamed Sahbi CHAFRA
